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Piscine semi-enterrée : comment bien la choisir ?

Piscine semi-enterrée : comment bien la choisir ?

Par définition, à mi-chemin entre la piscine hors-sol et la piscine enterrée, la piscine semi-enterrée sera préférée principalement des terrains pentus ou à dénivelé, mais aussi des aménagements architecturaux offrant davantage de relief au jardin. Une adaptabilité à tout type de sol, une durabilité reconnue, un charme indéniable, elle coche décidément toutes les cases, encore faut-il savoir bien la choisir. Voici nos conseils.

Des pré-requis incontournables !

Choisir la bonne piscine est une chose, mais avant cela, bien préparer son chantier en est une autre qui est probablement plus importante d’ailleurs. Au-delà du choix de sa piscine pour satisfaire son plaisir et son confort, quatre éléments sont primordiaux à analyser et respecter : deux concernant la réglementation qui sont le respect des règles d’urbanisme et la sécurisation de la piscine semi-enterrée, et deux autres concernant l’entretien de celle-ci, et l’intervention de professionnels sélectionnés pour un travail de qualité.

Se conformer au respect des règles d’urbanisme

La piscine semi-enterrée nécessite des fondations qui, au-delà d’une surface, l’exposent aux règles d’urbanisme en vigueur.

  • En dessous de 10 m², aucune démarche administrative particulière n’est nécessaire. Elle peut donc être installée sans permis de construire, sauf si vous habitez dans une zone protégée.
  • Au-delà de 10 m² et jusqu’à 100 m², une demande préalable de travaux doit être envoyée au service urbanisme à l’aide du formulaire cerfa correspondant. Avant cela, il vous reviendra de consulter le Plan Local d’Urbanisme de votre commune pour avoir connaissance des règles en vigueur (distance de la clôture séparative avec le voisin, dimensions, etc.).
  • Au-delà de 100 m², vous devrez déposer une demande de permis de construire au service urbanisme de votre commune. En augmentant la valeur locative, elle vous soumettra probablement au paiement d’un impôt par le biais notamment de la taxe foncière.

Outre la règlementation nationale d’urbanisme (RNU), des règles plus restrictives ou spécifiques peuvent être imposées par un règlement local, type PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou POS (Plan d’Occupation des Sols), ou bien si le projet d’implantation de piscine se trouve sur un lieu protégé.

Au-delà des règles d’urbanisme qu’il convient d’impérativement respecter pour ne pas se confronter à une demande de la commune de déconstruire la piscine (oui, c’est le risque pris si la loi n’est pas respectée), la question des bons rapports de voisinage doit aussi peser dans la balance, notamment pour le vis-à-vis et le bruit. Si le premier sera plutôt subi par celui qui construit une piscine, le bruit des jeux d’eau peut déranger des voisins désireux de se détendre, eux aussi, dans leur jardin. Il faut donc penser son projet en toute bienveillance et courtoisie envers ses voisins.

S’astreindre aux normes de sécurité imposées

Chaque année, environ 1700 noyades accidentelles sont recensées, dont 7 % sont occasionnées par des accidents en piscine privée familiale. La noyade reste la principale cause de décès accidentels chez les jeunes enfants en période estivale. Aussi, depuis 2004, la sécurisation des piscines enterrées et semi-enterrées d’extérieur est légalement obligatoire, par l’un de ces équipements : barrière, alarme, bâche, volet ou abri de piscine.

Malgré cette réglementation, la surveillance d’un adulte lors des temps de baignade reste indispensable, de même que les brassards ou bouées, un sol antidérapant, et de la prévention pédagogique à faire à répétition aux enfants pour les sensibiliser aux dangers de la baignade. Les enfants, et leurs parents, sont souvent bien plus négligents en piscine qu’à la mer, mais l’absence de vague n’enlève pas le danger. 15 cm d’eau suffisent pour ce noyer ! Après 1 minute sous l’eau, les chances de survie sans séquelle sont de 95 %, qui sont réduites à 25 % après 6 minutes sous l’eau, puis à 3 % après 8 minutes. Le risque zéro n’existe pas, alors restons vigilants !

Intégrer la nécessité d’un entretien régulier rigoureux

La piscine semi-enterrée devra disposer d’un système d’entretien performant pour conserver une belle qualité de l’eau pour une baignade des plus agréables.

  • Un système de filtration qui agit pour 80 % de la clarté de l’eau. Plusieurs types de filtration existent, selon la taille de la piscine : le filtre à sable, le filtre à cartouches, le filtre à diatomées ou encore le filtre multimédia ;
  • Un produit de traitement de l’eau pour limiter la formation de bactéries, algues et microbes qui peuvent rapidement proliférer. Il s’agit d’un produit oxydant ou désinfectant, comme le chlore ou même mieux, le brome, largement reconnu pour ses propriétés bactéricides, fongicides et virucides. D’autres procédés alternatifs existent : l’ionisation cuivre-argent, les ultra-violets et l’électrolyse au sel ;
  • Un équilibrage des produits de traitement pour éviter tout risque d’irritation de la peau en veillant à un PH neutre, un TH pour une eau douce, et un TAC à 150 mg/l. Des liquides réactifs, des testeurs électroniques ou des bandes colorimétriques permettent de s’assurer de conserver un bon équilibre de l’eau.

Au-delà de ces équipements et produits d’entretien, un nettoyage de la surface de l’eau à l’épuisette, des parois et du fond de piscine au robot aspirateur, et un brossage des bords pour garantir leur efficacité antidérapante seront nécessaires quotidiennement pour profiter de sa piscine sans danger.

Faire intervenir des professionnels qualifiés

Qu’il s’agisse d’un pisciniste, qui est un fabricant de piscine, d’un artisan ou d’un assistant partenaire du fournisseur, il faudra veiller au sérieux et au professionnalisme du constructeur. Idéalement, il détiendra le label Qualisport qui met en valeur les sociétés spécialisées dans les équipements de sports et de loisirs. Un label est gage d’expertise et de sérieux qui reconnaît la qualité du travail réalisé. Sachez qu’une piscine est un ouvrage qui bénéficie de la garantie décennale, ce qui impose donc le recours à une assurance dommages-ouvrage pour le propriétaire maître d’ouvrage.

Comment bien choisir sa piscine semi-enterrée ?

Le choix d’une piscine semi-enterrée doit être à la fois de confort, d’esthétisme, de sécurité, le tout selon plusieurs critères qui orienteront vers un modèle en particulier.

  • Selon son budget : Généralement, le budget permet de cibler une gamme et une taille de piscine. Les premiers modèles en kit prêt à monter soi-même peuvent avoisiner les 2500 €, et bien au-delà, jusqu’à 40 000 € pour de plus grandes piscines, auxquels s’ajouteront des frais d’installation sur les modèles clés en main, que l’on appellera « prêt à plonger » (terrassement, fixation du bassin, pose des accessoires, du revêtement et raccordement au système de filtration) ;
  • Selon l’aménagement extérieur : La taille de la piscine devra être adaptée à la superficie du jardin. Bien qu’aucun aménagement ne soit totalement inconcevable, implanter une piscine semi-enterrée dans un jardinet risquerait de venir anéantir tout le charme et l’esthétisme de la piscine semi-enterrée, au risque de n’obtenir qu’un rendu brouillon et décevant, ne mettant ni la piscine, ni le jardin, ni la maison en valeur ;
  • Selon l’utilisation : Il faut pouvoir définir l’usage auquel elle est prédestinée pour bien la choisir. Si c’est un bassin de nage qui est souhaité pour quelques brasses de bon matin, un bassin détente pour se rafraîchir aux pics de chaleur estivaux, ou encore une piscine de jeux pour sauter, s’éclabousser et s’essayer au waterpolo, il faudra adapter la taille, la forme et la profondeur de la piscine en fonction ;
  • Selon la composition du foyer : Un couple de personnes âgées, une famille nombreuse, ou un célibataire n’envisageront pas la même taille de bassin, ni la même profondeur. Une piscine dédiée aux ados se devra d’être plus profonde qu’une piscine dédiée à de jeunes enfants. Cependant, plus elle sera profonde, plus elle sera longue à chauffer. De fait, si la piscine n’est pas dédiée à la nage et que la profondeur n’est pas indispensable, autant s’abstenir et rester sur 1m20 de profondeur maximale.

Quel type de piscine semi-enterrée choisir ?

Le matériau de la piscine semi-enterrée sera à choisir également, selon le rendu attendu, misant sur la durabilité, l’authenticité, la praticité, le naturel ou le design.

  • Le bois : Elégant, tendance, naturel et chaleureux, l’esthétisme indéniable du bois apportera à la piscine du charme et s’intègrera parfaitement dans un environnement de verdure, comme un environnement déjà épuré ou au courant anthracite. Il reste un matériau très cher, victime de son succès et de l’approvisionnement conditionné ;
  • Le béton : Le choix de la fiabilité et de la pérennité. Il est apprécié pour sa solidité et sa robustesse aux intempéries, ainsi que sa durabilité au temps qui passe. Le béton est une valeur sûre ;
  • Le composite : Il est composé d’au moins deux matériaux différents, lui offrant leurs propriétés combinées pour assurer l’esthétisme, le pratique et le durable. Très facile d’entretien, il peut prendre diverses textures et coloris pour un rendu sur-mesure ;
  • L’acier : Moins répandu sur la piscine semi-enterrée, il reste un matériau très résistant, facile et rapide à monter ;
  • Les panneaux modulaires : Ils peuvent être en résine, en inox, en PVC, en alu ou en béton. En bref, les panneaux sont préfabriqués en usine et disposés pour qu’il ne reste plus que l’étanchéité et la finition à aménager. Ils permettent plus facilement la personnalisation de l’ossature, pour lui donner la forme que vous souhaitez ;
  • La coque : Préférée des piscines enterrée, elle peut être installée pour les semi-enterrées, offrant un bassin « tout prêt » à plonger.

Quel budget y consacrer ?

Si elle augmentera assurément la valeur locative de la maison, elle représentera un investissement financier important. D’abord dans la piscine en elle-même, qui pourra aller de 2500 à 45 000 € selon sa superficie, ses matériaux, sa forme standard ou personnalisée, sa profondeur, etc. A ce coût de fourniture viendra s’ajouter celui de l’installation, avec notamment la création des fondations (terrassement, aplanissement potentiel de tout ou partie du terrain, coulage de la dalle béton, etc.) et une liste de coûts annexes qu’il convient d’intégrer au budget initial :

  • Une étude de faisabilité technique avant-travaux avec notamment une étude de sols pour mieux estimer la durée et le coût d’intervention (sol instable type argileux ou calcaire, canalisations enterrées à couder pour les faire bifurquer, abattage d’arbres devenus gênants, etc.) ;
  • L’achat et la pose d’équipements de sécurité : Pour une piscine semi-enterrée, la bâche ou l’abri de piscine seront privilégiés. L’équipement de sécurité aura une quadruple action : Empêcher l’accès au bassin sans surveillance, protéger le bassin de la pollution et des intempéries (feuilles, insectes, poussières, etc.), conserver l’eau à température ambiante, voire la faire chauffer par la seule réverbération du soleil, et enfin prolonger la période de baignade au-delà de l’été si l’équipement est un abri surélevé ;
  • L’aménagement souhaité : Toutes les formes sont possibles et imaginables, ou presque : du rectangle classique au haricot, de l’échelle métal aux marches extérieures, du bassin pentu au bassin à deux niveaux pour la nage et pour la plage de piscine avec une bande de seulement 5 cm de profondeur. A l’aménagement s’ajouteront le nécessaire d’entretien et les équipements optionnels, comme un plongeoir, un éclairage du bassin ou encore des appuis-tête. Et comme pour tout, chaque fantaisie sur-mesure se paye !
  • L’assurance dommages-ouvrage est obligatoire pour tout ouvrage comprenant des fondations et faisant appel à des travaux de gros œuvre. La piscine est donc un ouvrage qui est couvert par la garantie décennale du constructeur, et impose la souscription d’une assurance dommages-ouvrage au maître d’ouvrage. Son montant représente un pourcentage allant de 1 à 3 % du montant total de la construction, avec un plafond minimal avoisinant les 1500 à 2000 €. Si c’est un budget conséquent à ajouter, il est nécessaire pour être en conformité avec la réglementation, mais aussi pour protéger son ouvrage de la sinistralité qu’il pourrait subir, notamment par des fuites d’eau et des fissures prématurées.

Enfin, en augmentant la valeur locative de l’habitation, la piscine semi-enterrée devra être déclarée aux impôts, et la fiscalité s’abattra sur les bassins les plus grands. D’abord par la taxe unique d’aménagement qui s’impose aux piscines extérieures d’une surface supérieure à 10 m², puis par la taxe foncière puisque la piscine dispose de fondations ancrées dans le sol, ni déplaçables, ni démontables.

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