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Quel est le prix d'une piscine enterrée ? Quel budget prévoir ?

Quel est le prix d'une piscine enterrée ? Quel budget prévoir ?

Elle représente le haut de gamme de la piscine privée, le rêve de nombreux Français tant elle semble inaccessible. Pourtant, profiter d’une piscine creusée dans son jardin est un rêve parfaitement tangible, à condition de bien anticiper son coût, et plus largement le budget global à y consacrer. Laissons un instant de côté le rêve de se prélasser en sirotant son cocktail au bord de sa piscine, et revenons à des éléments plus… pragmatiques. A vos calculatrices !

Combien coûte une piscine enterrée ?

Pour avoir en tête un estimatif, il faudra compter environ 15 à 50 000 € pour faire installer sa piscine enterrée. Mais il est difficile de présenter une fourchette plus restreinte tant le coût dépendra de divers éléments et facteurs, à commencer par le choix de la piscine en elle-même.

L’installation : Là où une piscine hors sol se pose simplement sur une surface plane, la piscine creusée implique la préparation du sol, des travaux de terrassement, le coulage d’une dalle béton, le remblaiement de la fosse. Généralement, le pisciniste réalise lui-même cette prestation, ou peut parfois la déléguer à un prestataire sous-traitant. Quoi qu’il en soit, le détail du coût de la préparation du sol pour accueillir la piscine sera indiqué sur le devis du pisciniste. Comptez entre 1500 et 3000 € pour faire réaliser ce type de travaux ;

Le matériau utilisé : Elle peut être en béton, ce qui est le plus courant car le plus résistant dans la durée, mais aussi en bois qui sera plus esthétique mais plus difficile à entretenir, ou à coque en polyester qui présente un rapport qualité/prix des plus intéressants ;

La forme de la piscine : Elle peut être rectangulaire, asymétrique, en haricot, ou bien d’autres formes encore. Deux éléments orienteront le choix de la forme : la place dans le jardin, et l’utilisation qui en sera faite. Si l’objectif est de faire quelques longueurs de bon matin, le bassin de nage rectangulaire bien plus long que large sera à préférer. En revanche, si le but est de disposer d’un point de rafraichissement en bord de terrasse, l’asymétrique sera idéale. Enfin, si la piscine est dédiée à de jeunes enfants, la forme carrée ou rectangulaire conviendra parfaitement.

La taille de la piscine : Très liée à la forme, la taille dépendra elle aussi de l’utilisation prévue et de la place dans le jardin. A titre d’exemple simplement, le couloir de nage sera couramment dimensionné en 12 x 3 m, la piscine familiale de jeux avoisinera les 4 x 8 m. Selon son usage, la profondeur variera aussi.

Quel budget global prévoir ?

Le coût global d’une piscine enterrée ne doit pas s’étudier que par le prix d’achat de la piscine. En effet, d’autres coûts viendront s’ajouter qu’il conviendra d’étudier simultanément pour se faire une idée du budget à dédier.

L’intervention de professionnels qualifiés

L’installation d’une piscine enterrée relève d’un savoir-faire particulier. Elle implique des travaux de terrassement avec le coulage d’une dalle, un remblaiement, une étanchéité parfaite du bassin, des systèmes d’entretien de l’eau performants, etc. C’est un ouvrage pérenne qui, mal pensé ou mal construit, peut rapidement passer de plus-value à énorme moins-value pour le logement.

De fait, privilégier l’intervention de professionnels qualifiés est indispensable. Le pisciniste pourra lui-même les réaliser, ou faire appel à des partenaires et/ou sous-traitants. Idéalement, l’expertise du professionnel sera valorisée par l’une des certifications reconnaissant ce savoir-faire : le label Qualisport qui valorise les sociétés spécialisées dans les équipements de sports et de loisirs ; le label Propiscines qui reconnaît l’expertise des professionnels sur la construction de la structure, l’hydraulique, l’étanchéité, le traitement de l’eau et l’électricité. Un label Proabris existe aussi pour reconnaître le savoir-faire des professionnels de l’abri de piscine comme équipement de sécurité.

Les équipements de sécurité

Les chiffres donnés chaque année sur le nombre de noyades en France sont glaçants. 13 % des noyades sont occasionnées par un accident de piscine, dont un peu plus de la moitié en piscines privées familiales, donc au domicile du propriétaire de la piscine. Ainsi, la noyade en piscine prend la bien triste tête du classement des décès causés par des accidents domestiques chez les jeunes enfants, les moins de 6 ans étant les premières victimes de ces malheurs tragiques. Dans les cas où le décès est évité, le manque d’oxygène aura pu provoquer un œdème cérébral laissant de graves séquelles neurologiques, et l’irruption d’eau dans les poumons une altération des alvéoles pulmonaires, ce qui peut entraîner la fameuse noyade sèche.

Ces chiffres saisissants doivent alerter les consciences sur tout l’intérêt de sécuriser sa piscine, ce qui est obligatoire depuis 2014. Plusieurs systèmes existent et sont légalement acceptés :

  • La bâche de piscine est probablement la moins onéreuse des systèmes de sécurité. Il faudra compter entre 10 et 30 € du m² pour la bâche simple, et davantage si c’est une bâche solaire qui chauffe l’eau ;
  • La barrière de piscine dont le coût au mètre linéaire variera selon le type de barrière. Il faudra compter environ 30 € pour la clôture filet souple en alu, 100 € pour la barrière bois, 400 € pour la barrière en panneaux de verre, 200 € pour celle en fer forgé, 400 € pour la clôture infrarouge ;
  • Le volet de piscine coûtera environ 7000 € à lui-seul, mais il faudra compter le double pour y inclure l’installation ;
  • L’alarme de piscine, qui démarrera aux alentours des 200 € pour les systèmes immergés, et pourra dépasser les 1000 € pour les systèmes avec capteur. Les alarmes périphériques de piscine environneront les 700 €. Toutefois, si l’alarme de piscine est un moyen d’alerte, elle ne se suffira pas à elle seule pour sécuriser le bassin ;
  • L’abri de piscine, qui avoisinera les 5 à 10 000 € pour un modèle bas, et entre 8 et 17 000 € pour un modèle mi-haut.

Les coûts d’entretien

La piscine enterrée devra disposer d’un système global d’entretien performant pour conserver une belle qualité de l’eau (et non, on ne lui changera pas l’eau tous les 15 jours). Trois postes sont à intégrer au budget d’entretien :

  • Le système de filtration : Il agit pour 80 % dans la clarté de l’eau, d’où l’importance d’un système performant. Le coût variera selon qu’il soit à poche, à charbon actif, à cartouches, à sable, ou encore à diatomées, cités dans l’ordre croissant des prix. Au-delà du type de filtre, c’est aussi le débit de la pompe de filtration qui impactera le prix. Il faudra compter entre 100 et 200 € pour un débit de 5 à 10 m3 par heure, et jusqu’à 600 € pour un débit de 15 à 20 m3 par heure ;
  • Le traitement de l’eau : La formation de bactéries et microbes prolifère très rapidement si l’eau n’est pas traitée correctement par des produits oxydants ou désinfectants. On citera le plus souvent le chlore ou le brome aux propriétés bactéricides, fongicides et virucides. Toutefois, empêcher le développement de micro-organismes doit se faire dans le respect de l’équilibre de l’eau pour éviter tout risque d’irritation de la peau ou des yeux. Le PH devra donc être neutre, le TH pour eau douce, et le TAC à 150 mg/l. Il conviendra de prévoir un budget de 250 € par an pour l’ensemble de ces produits ;
  • L’entretien régulier : Outre le système de filtration et les produits de traitement de l’eau, il faudra régulièrement nettoyer les parois et le fond du bassin, et récupérer à l’épuisette les feuilles et insectes en surface. Sur une piscine enterrée, il est recommandé de s’équiper d’un robot aspirateur d’eau, qui avoisinera les 700 à 2000 € selon sa performance bien-sûr. Faire entretenir sa piscine par un professionnel coûtera entre 100 et 250 € par visite, qui pourra être hebdomadaire comme mensuelle.

L’assurance dommages-ouvrage

Elle doit être souscrite pour tous travaux de gros œuvre. C’est une assurance légalement obligatoire pour le maître d’ouvrage, autrement dit celui qui fait construire sa piscine. Tout ouvrage impliquant des fondations y est soumis. L’intérêt ? Celui de protéger l’ouvrage de tout dommage qu’il pourrait subir durant les dix années qui suivront l’achèvement des travaux, qu’il s’agisse de malfaçon volontaire ou involontaire, d’oubli ou d’erreur, de la part de tout intervenant au profil de constructeur, artisan comme intellectuel du bâtiment, qui remettrait en cause la solidité de l’ouvrage ou de ses éléments indissociables, ou qui le rendrait impropre à sa destination. De fait, en cas de malfaçon sur la piscine enterrée, l’assurance dommages-ouvrage indemnisera le maître d’ouvrage en préfinancement de la remise en état, sans attendre la reconnaissance de responsabilité du pisciniste ou des sous-traitants intervenus sur le chantier.

Si celle-ci est indispensable et obligatoire, elle n’en demeure pas moins un budget conséquent à ajouter à la liste des dépenses. C’est une prime unique d’assurance qui est calculée selon un pourcentage pouvant aller de 1 à 3 % du montant total des travaux, auquel peut venir s’ajouter une part plus variable selon les contraintes anticipées et rencontrées sur le chantier.

La fiscalité

En tant qu’ouvrage soumis aux règles d’urbanisme et augmentant la valeur locative de l’habitation, la piscine enterrée peut être soumise à la fiscalité, selon la taille du bassin. Trois impôts la concerneront :

  • D’abord la taxe unique d’aménagement qui est due sur les piscines de plus de 10 m². Son montant est fixé par le calcul du nombre de m² d’emprise au sol, déduit de pourcentages pris en charge par le département et par l’intercommunalité ou la commune. Le reste à charge, formant donc la taxe d’aménagement, est récupéré par ces derniers ;
  • Vient ensuite la taxe d’habitation. Si la majorité des Français n’en sont désormais plus redevables pour leur résidence principale, elle reste due pour les résidences secondaires. Celle-ci est calculée selon le type de logement, sa localisation et la situation individuelle de l’occupant (revenus, composition du foyer, etc.). Son montant dépendra donc de ce que l’on appelle la valeur locative cadastrale, dans laquelle la piscine sera comptée, à laquelle s’ajoutera le taux d’imposition voté par la collectivité territoriale.
  • Puis la taxe foncière qui est imposée aux ouvrages disposant de fondations ancrées dans le sol, non démontables et non déplaçables. Celle-ci est calculée selon la base d’imposition, qui est multipliée par le taux d’imposition voté par la commune.

Attention au respect des règles d’urbanisme

Si elles ne représentent pas un coût en soi, c’est parce qu’elles doivent être respectées. Et c’est bien leur non-respect qui pourrait coûter cher (très cher) à celui qui s’en affranchirait. En effet, la piscine enterrée est soumise aux règles imposées par le RNU (Règlement national d’urbanisme), parfois complétées par celles d’un PLU ou d’un POS (Plan Local d’Urbanisme et Plan d’Occupation des Sols). Aussi, selon sa superficie, elle donnera lieu à des démarches administratives :

  • En dessous de 10 m², aucune démarche administrative particulière n’est nécessaire. Elle peut donc être installée sans permis de construire, sauf si vous habitez dans une zone protégée.
  • Au-delà de 10 m² et jusqu’à 100 m², une demande préalable de travaux doit être envoyée au service urbanisme à l’aide du formulaire cerfa correspondant. Avant cela, il vous reviendra de consulter le Plan Local d’Urbanisme de votre commune pour avoir connaissance des règles en vigueur (distance de la clôture séparative avec le voisin, dimensions, etc.).
  • Au-delà de 100 m², vous devrez déposer une demande de permis de construire au service urbanisme de votre commune.

La piscine augmente la valeur locative de l’habitation, ce qui la soumet à la fiscalité. S’affranchir d’une demande de permis de construire, donc de la déclaration jointe permettant d’y appliquer les taxes et impôts locaux, tout comme implanter sa piscine trop près d’une clôture mitoyenne sont des délits pénalement répréhensibles pouvant donner lieu à des poursuites devant le Tribunal correctionnel compétent. Le risque ? A minima celui de remettre l’ouvrage en conformité avec les règles en vigueur, voire celui de devoir déconstruire la piscine (si, si) et remettre l’extérieur en l’état initial, à ses propres frais bien entendu. Rappelez-vous du budget travaux qui aura valu quelques privations… Mieux vaudra donc faire les choses dans les règles de l’art !

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